UNIQUEMENT NOS DESIRS

Donc bon, pas de bobos, on se met au travail tout de suite le lendemain, car 15 jours pour faire un container d'objets uniques ou rares, autant vous dire qu'il ne faut pas traîner !
Pour la première fois et par la force des choses (puisqu'Alain ne reste qu'une semaine avec moi), je suis une grande fifille, puisque je garde sur moi (dans mon sac à dos) mon passeport, mes cartes bleues et tout mon argent liquide pour acheter le container (beaucoup d'argent...).
Bon j'avais vraiment l'intention de vous raconter en détails la suite de cette journée, mais un an plus tard je n'y arrive encore pas et puis y'a beau repasser le film dans sa tête, ça ne résout pas le problème !
Je vais au résultat de ma journée : à 18H00, mon portefeuilles contenant mon passeport, mes cartes bleues et mes espèces en euros et en roupies s'était évaporé de mon sac !!! oui oui je vous entend, "tu l'as pas oublié quelque part ? ...." Je peux vous dire que j'ai laissé mon sac dans une propriété privée 5 minutes et que quand je suis revenue pour prendre mes clopes, il était ouvert et délesté de mon portefeuilles.
Donc dans la suite, PLEURER, PLEURER & PLEURER, puis porter plainte, se faire racketter par un flic qui vous réclame 400 000 roupies pour prendre votre plainte, se faire prêter de l'argent d'urgence (sinon on ferme la boite), aller au consulat pour se faire faire un passeport d'urgence pour pouvoir rentrer chez soi un jour ............ et mon chéri qui part à la fin de la semaine.
Jusqu'à ce jour, je croyais que Bali c'était le Paradis sur terre, que les gens ne pouvaient voler (car sinon on leur coupait la main) ... et puis quand il vous arrive cela, que vous rencontrer le consul, que vous allez à l'agence de Visa premier pour récupérer une avance de pepêttes, c'est tout juste si les gens ne vous disent pas "Bienvenue au Club !" .
"Ah bon, vous aussi ?", combien de fois je l'ai dit cette phrase ... "Oh pis tu sais, la semaine dernière, y'en a qui se sont fait cambrioler en pleine nuit avec couteau sous la gorge", "et cette italienne qui a été retrouvée assassinée ..."
OH secours !!!!!!!!! Je veux rentrer dans ma maison retrouver ma Marie & mon mari !
Leçon N°2 : Bali c'est peut être l'Ile des Dieux, mais il y a aussi des humains qui ont beaucoup moins peur des Dieux que leurs ancêtres.

Plus d'un an que je n'ai pas publié sur ce blog ! Merci canalblog, vous ne m'avez pas "viré".

Mais que c'est il donc passé me direz-vous ?! un an de silence, d'absence, alors que quand même c'était pas mal parti ce blog !

Et bien je pense qu'il m'a fallu peut être un an pour "digérer", "réagir" et AGIR, suite à un évènement qui s'est produit lors de mon séjour de février/mars 2007 à Bali.
Lors de mon dernier billet (en 2007), je vous faisais part du stress qui m'envahissait avant mes départs et bien fini, terminé, croyez bien que j'ai connu depuis le stress, le vrai, l'angoisse et même, "soyons fous", la peuuuur.....

Bon j'arrête de traîner et je vous raconte tout. Donc, nous partons à Bali et arrivés au dessus de l'aéroport de Denpasar, l'avion fait mine d'atterir (1 fois) et remonte aussitôt dans le ciel ... 2 fois .. Alain (mon mari) regarde par le hublot et tranquillement (il est très tranquille mon mari), me dit "chérie, ne t'affole pas, mais au sol il y a une trentaine de véhicules de pompiers, flics et ambulances qui ont l'air de nous attendre" .... La crapette (moi) elle ne crie pas .... 3 fois .... La crapette elle s'accroche à son tranquille mari, lui dit qu'elle l'aime et que tout ce qu'ils ont vécus ensemble a été merveilleux ...... 4 fois, on atteri !!! Bien sûr assez loin de l'entrée de l'aéroport, une navette vient nous chercher et tout ce gentil monde qui nous attendait au sol nous applaudit ???! on a vraiment frôlé la mort ou quoi ?!
En fait, ils avaient trouvé au sol à Singapoure une pièce de l'avion qui était restée au sol et qui empêchait le train d'atterissage de sortir ....

ET C'EST POUR CA QUE T'AS PAS BLOGGER PENDANT 1 AN ????

Non, ça c'était ce que l'on appelle en gastronomie l'Amuse Bouche, mais juste pour conclure quand même sur cet épisode, CET avion s'est SCRATCHE une dizaine de jours plus tard avec 175 passagers à bord et aucun survivant.

LECON N° 1 : Ne plus jamais JAMAIS prendre un avion GARUDA Air Ligne

Comme vous pouvez le constater, cher fan club de mon cœur, je suis un peu en manque d'inspiration. Comme vous ne pouvez vous en douter, je suis très fatiguée après une semaine assez intense (vacances scolaires des enfants, ménage, mariage, dîners avec les amis avant de partir, réception à la maison post mariage (20 pax),  re-ménage) et en plus depuis hier je suis complètement enrubée .

Tout cela fait que je n’ai pas été très performante sur mon blog. En plus comme je vous l’ai raconté récemment c’est toujours la panique dans ma tête avant de partir … Grâce à Kad, le problème du chat et de la maison sont résolus.

Donc demain grand départ, grand voyage : Lyon-Paris-Doha-Singapour-Denpasar. Arrivée à 20h20 à Bali et notre ami Rico vient nous récupérer.

Finalement on a loué une petite maison dans la « rue de la soif » . N’hésitez pas si un jour vous avez besoin …

Je vais essayer de poster quelques billets durant mon séjour …

Et j’aurai plein de choses à vous raconter à mon retour !!!!!!

DANS LA QUERELLE, il n'y a pas de sagesse; il n'y a que les idiots qui se battent .

Les sages trouvent dans leurs écritures la juste voie : non-violence.

Pancatantra, II

Pensée choisie par Anabelle (ma Belle, belle-fille)

LA VOIE de la non-violence véritable exige beaucoup plus de courage que celle de la non violence.

MAHATMA GANDHI, Harijan, 4 août 1946

Et oui, car le 17 février, je ne posterai pas de billet ! J’ai une bonne excuse, attention : je marie ma belle-fille. En gros cela veut dire aussi qu’une bonne partie de mes fidèles lecteurs, ne liront pas ce billet, car ils seront aussi de la fête … Non,non, ne croyez pas que tous mes lecteurs ont été invités au mariage, quand je parle des lecteurs invités, c’est la famille .

Doncc, comme on va faire la Fête, je ne serai pas là.

Pour me faire pardonner par avance, je vous Offre (si, si ça me fait plaisir), la recette que je vais faire à ma vingtaine de convives post mariage, dimanche.

Cette recette elle est super, car elle est indienne, elle est facile, elle est économique, elle « n’arrache pas la bouche » et elle peut se faire pour un nombre infini de personnes sans passer deux jours aux fourneaux !

LE POULET AUX OIGNONS, à servir avec un riz pilaf

(base 4 à 6 personnes)

Cc : cuillère à café        Cs : cuillère à soupe

300 ml d’huile                                                                 

4 oignons moyens

1 cc & ½ de gingembre frais haché fin                               

1 cc de poudre de piment

1 cc & ½ de garam masala                                                

1 cc de coriandre moulue

1 cc & ½ d’ail haché                                                         

3 capsules de cardamone

3 cs de concentré de tomates                                             

3 grains de poivre

8 cuisses de poulets                                                         

300 ml d’eau

2 cs de jus de citron                                                         

1 piment vert

Feuilles de coriandre fraîche et fines lanières de piments          

Faire chauffer l’huile dans une grande sauteuse et faire dorer les oignons. Réduire le feu et ajouter le gingembre, le garam masala, la poudre de piment, la coriandre moulue, la cardamone, et le poivre en mélangeant bien.

Eteindre le feu, rajouter l’eau, bien mélanger et mettre vos cuisses de poulet, bien mélanger et laisser de côté pendant au moins une heure. (moi, en général je le fais le matin et je ne m’en occupe plus jusqu’au soir).

Quand vous passez à table, laisser mijoter 20 à 25 minutes, puis incorporer le jus de citron, le piment vert et la coriandre fraîche et mélanger soigneusement. Retirer du feu, et servez immédiatement.

Bon appétit !

L 'Envie et la jalousie

procèdent de l'incapacité fondamentale

à se réjouir du bonheur ou du succès d'autrui.

Mathieu Ricard

Bon, voilà, je suis complètement à la bourre depuis hier, où j’ai passé deux heures avec mon adorable banquier pour parler de mon avenir, enfin celui de « ma petite entreprise ».

Il est adorable bien sûr, mais quand je lui suggère de détourner 20 000 euros d’un compte quelconque, ou même de me faire un don personnel … il bloque !

Alors comme d’hab, à la veille de « partir faire les courses », j’ai la tête en ébullition. Calculer au centime près l’argent qu’il y aura sur mon compte, semaine, par semaine jusqu’au moment où ma marchandise arrivera et que je pourrai la revendre. Oui, je préfère fonctionner comme cela et lui annoncer les « mauvaises nouvelles » tout de suite pour que l’on trouve des solutions, plutôt que de feindre l’étonnement plus tard. Ce qui est très dur, quand on importe d’un pays comme Bali, c’est que toute la marchandise que l’on achète, se paye cash, sur place en espèces. Ensuite bien entendu avant de partir, on paye notre transport du container de Bali à Fos sur Mer (là on prie pour que le jour de la transaction le dollar soit au plus bas, car le montant facturé est toujours en dollar).. On rentre en France et comptes professionnels et personnels sont vides !!!!!!!!!!!!!!!

Pendant ce temps votre container vogue gentiment sur la mer. Et vous continuer à prier, surtout en ce moment avec tout ce que l’on entend de cargo qui coulent, dérivent …

Un mois et demi plus tard (si l’on a de la chance, il arrive à Fos sur Mer. Là, votre transporteur/dédouaner vous présente tout d’abord la facture (transport Fos jusqu’à votre entrepôt, TVA, frais de dédouanement et de livraison …). Oui il faut payer pour avoir sa marchandise.

Ensuite votre container est présenté en douanes et là c’est la loterie. Et moi je n’ai jamais eu de la chance aux jeux, mais paradoxalement mon container est souvent tiré, pour vérification des papiers et la dernière fois vérification physique : là, une société est mandatée par les douaniers pour ouvrir et vider votre container (comme ils peuvent), ils ouvrent des cartons, des caisses, et tout ceci A VOS FRAIS !

Moi, j’ai un énorme avantage en la matière, c’est que le coût déclaré de mes produits est le coût réel, non seulement car je suis honnête (je ne sais même pas mentir, ça ses vois sur ma tête, même un petit mensonge), mais en plus, car étant en SARL, je récupère ma TVA. Bon et bien la dernière fois, ils ont ouverts à priori car ils recherchaient de la drogue. Alors je sais que cela fait partie des risques de l’importation, mais ça fout les boules de perdre encore quelques jours avant de recevoir son matos, mais en plus de payer pour ouvrir son container, alors que l’on a rien fait et rien demandé à personne.

Puis après, c’est enfin Noël, quand enfin votre container arrive vers vous, que vous le vider et qu’au fur et à mesure du déballage, vous redécouvrez ce que vous avez acheté quelques semaines auparavant. A chaque fois je suis comme une gamine.

Après déballage, nettoyage, étiquetage, enfin je fais découvrir à mes clients mes trésors et leurs réactions sont le plus beau des cadeaux !

Bon je me suis un peu embrouillée par rapport au début de mon billet, mais j'adore parler de tout cela et à une semaine du départ, j'ai maintenant hâte d'y être et de me mettre au boulot.

La VERITE et l'Amour sont les seules choses qui comptent. Là où ils sont présents, toutes choses finissent par se rectifier. C'est une loi qui ne souffre pas d'exception.

MAHATMA GANDHI, Young India, 18 août 1927

Lors d’un dernier billet, j’évoquais le mal que j’avais parfois à parler d’un pays d’où je revenais, tellement tout était si différents de nos repères et de notre vie.

Aujourd’hui, je vais évoquer un pays où je ne suis jamais allée, qui est lui aussi tellement loin de nous, pour des choses affreuses.

Le Bangladesh (en bengalî বাংলােদশ signifiant littéralement le pays du Bengale) est un pays d'Asie du sud, situé au nord du golfe du Bengale, quasiment enclavé dans l'Inde avec une petite frontière commune avec le Myanmar. Le pays devient indépendant en 1971, date de la partition du Pakistan. Il constituait auparavant le « Pakistan oriental ». (source Wikipédia)

« Chaque année, des centaines de femmes se font vitrioler par un prétendant éconduit ou un mari jaloux. Un crime terrifiant et trop souvent impuni.»

Depuis que j’ai lu cet article, vu ces photos de réalités affreuses, j’ai en tête les images et j’imagine durement la vie de :

Monera, défigurée à l’acide, à l’âge de 9 ans par son mari (oui oui 9 ans / son mari, vous avez bien lu), dont le procès a abouti à une peine de mort pour le dit mari (jamais exécutée)

Talisma, actuellement 16 ans qui a reçu par erreur l’acide destiné à une de ses sœurs.

Ashma, 22 ans, qui n’a plus de seins, plus de bouche, plus de cheveux, plus de regard … ses yeux sont soudés. Victime d’un mari, qui demandait sans cesse plus d’argent en dot à ses parents et qui un jour « agacé », l’a aspergé d’acide et enfermée.

Tant d’autres cas, tant d’autres victimes, qui souvent sont obligées de fuir leur village pour « éviter la honte » à leur famille.

Aujourd’hui ces victimes et se mobilisent pour que cette horreur cesse, sous couvert de l’ACF (Acid Survivors Foundation). Elles osent enfin s’exprimer, porter plainte et quelques condamnations commencent à tomber.

Le 8 mars prochain (journée de la Femme), ces victimes défileront ensemble pour exprimer ouvertement leur « ras-le-bol »

A lire dans Marie-Claire du mois de mars 2007, article d’ Isabelle Soing